Le réseau des Economusées a accueilli un nouveau membre en Colombie-Britannique. Situé à quelques kilomètres de Nanaimo sur l'île de Vancouver, Hazelwood Herb farm est spécialisé dans la culture de plantes qui peuvent s'utiliser dans les secteurs de la beauté, de la cuisine et de la santé.
L'entreprise qui a reçu il y a quelques années un prix d'excellence pour une crème de traitement de l'arthrite a souhaité appartenir à ce réseau qui a pour mission de mettre en valeur et de perpétuer les métiers et le savoir-faire inspiré des traditions.
L'idée est le fait d'un québécois, ancien doyen de l'Université Laval, Félix-Antoine Savard qui en fondant une entreprise-musée ouvre la voie au concept d'économusée qui voit le jour à la fin des années 80. Les 13 Economusées québécois de la fin du vingtième siècle sont bientôt suivis par le premier Economusée au Nouveau-Brunswick à Caraquet autour d'une ferme ostréicole. Suivra l'Ontario où le concept se développe sur la base d'un terreau culturel francophone et les provinces de la Nouvelle-Ecosse et de Terre-Neuve et Labrador.
Si les thématiques varient d'un musée à l'autre, tous fonctionnent sur le même principe : un lieu d'accueil et d'interprétation ouvert au public et doté d'équipements pédagogiques, un atelier présentant des artisans "à l'œuvre", une section de documentation ainsi qu'une boutique de vente. Depuis 2008, l'Europe s'intéresse à ce concept venu du Nouveau Monde, tout particulièrement l'Europe du nord où cinq pays, Norvège, Islande, Irlande du nord, Eire et Iles Féroé sont regroupés dans un projet soutenu par l'Union Européenne. A l'heure où l'on cherche chez nous à allier économie et développement durable, n'aurions-nous pas intérêt à nous inspirer de ce concept ?