Canada

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Le fait français au Canada

Au début de la Renaissance, le but de tout voyage financé et organisé est l’Orient et ses richesses. Mais l’Empire ottoman barre la route aux Occidentaux qui cherchent une voie d’accès par l’Ouest.

Mandaté par François 1er,Jacques Cartier prend possession en 1534 d’un territoire dans la baie de Gaspé et fraternise avec les « Sauvages » d’Amérique du nord. Il n’est pas le premier. Déjà, à cette époque, de nombreux pêcheurs portugais, bretons, basques et gascons exploitent les bancs poissonneux de Terre-Neuve et chassent la baleine dans le golfe du Saint-Laurent.

Soixante ans plus tard, le commerce des fourrures deviendra le point de départ de la colonisation. Dans ce contexte se crée la première colonie en Acadie en 1604. Quatre ans plus tard, Champlain choisit le site de Québec pour y installer la plaque tournante de la traite des fourrures et le point de départ de la découverte géographique du continent nord-Américain.  Ainsi naît la Nouvelle-France. Dans la deuxième moitié du XVIIème siècle, 2500 immigrants, engagés, soldats et « Filles du Roy » font souche au Canada. Au début du XVIIIème siècle, les cours de la fourrure s’effondrent et la guerre franco-anglaise se déplace au Nouveau Monde. La Nouvelle-France qui va de la baie d’Hudson au golfe du Mexique forme un immense territoire peuplé de moins de 100.000 habitants. Les colons français tentent de résister avec l’aide des tribus indiennes alliées. Une flottille partie de Bordeaux pour soutenir les soldats français n’arrivera jamais à Québec qui capitule face aux Anglais le 17 septembre 1759. Trois ans plus tard la colonie cesse d’être française.

Francophonie canadienne

La langue française va se faire entendre jusque sur les rives du Pacifique au fur et à mesure de la découverte du territoire canadien entre le début du XVIIème siècle et la fin du XIXème siècle.

Une première tentative d’implantation française a lieu au début du XVIIIème siècle au bord de la Baie Géorgienne autour de la mission de Sainte Marie des Hurons sur le site de l’actuelle ville de Midland mais elle tourne court et il faut attendre le milieu du XIXème siècle pour que la colonisation franco-ontarienne se développe sous l’impulsion de Canadiens français venus de la vallée du Saint-Laurent, organisés autour de paroisses catholiques de langue française. Une vie culturelle francophone est active jusqu’à l’aube de la Première guerre mondiale où l’interdiction d’enseigner le français vient faire obstacle à ce que les Anglophones considèrent comme une menace à leur égard. La lutte pour l’enseignement en français va alors servir de fond à l’affirmation de la communauté franco-ontarienne. 

SI les grandes prairies de l’Ouest ont vu arriver explorateurs et aventuriers attirés par le commerce des fourrures dès l’arrivée des premiers Européens, la véritable colonisation ne débute cependant ici qu’au début du XIXème siècle avec l’arrivée de communautés religieuses constituant ainsi des enclaves francophones qui vont devenir le Manitoba, l’Alberta et la Saskatchewan. C’est par l’entremise de peuplements métis francophones le long de la Rivière Rouge et de l’Assiniboine qu’une présence francophone durable s’installe au Manitoba. Le rôle joué par la nation métisse s’estompe après la répression qui suit sa résistance au gouvernement canadien. 

Aux communautés agricoles des plaines viendront se joindre des communautés de forestiers et de mineurs en Colombie-Britannique et au Yukon à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle. La suprématie de la langue française jusque dans la deuxième moitié du XIXème siècle sera battue en brèche par l’arrivée de communautés venues de l’Europe de l’Est qui s’angliciseront rapidement, la construction du chemin de fer transcanadien, et la Ruée vers l’or canadienne des années 1860/1880 qui amènera dans l’Ouest de nombreux anglophones.

Aujourd’hui, un quart de la population canadienne est francophone, la majorité des Francophones (85,5%)  vivent au Québec, province officiellement francophone depuis 1977 et au Nouveau Brunswick, province officiellement bilingue français/anglais depuis 1969. 

C’est la province de Terre-Neuve et Labrador qui compte le moins de Francophones (0,5%).

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