Jacques Palard chercheur à l'IEP de Bordeaux ( et membre de l'association AQAF ) a passé une bonne dizaine d'années à travailler sur le développement industriel de la Beauce québécoise. D'où l'idée de célébrer son tout nouveau statut de retraité en ralliant Saint Joseph de Beauce depuis Vancouver...en vélo, périple de près de 6.000km qu'il a réalisé en deux mois l'été dernier et qu'il raconte avec humour sur son blog : www.jacquespalardvancouverlabeauce.com. Si le voyage est sportif -comment ne le serait-il pas lorsque l'on trimballe un vélo de 20 kg lesté de 30 kg de bagages répartis en quatre sacoches et un sac à dos contenant tente et matériel de camping - c'est le côté découvertes humaines que développe le néo bloggeur, néo-retraité, néo-utilisateur d'un téléphone mobile. 5960km d'un parcours riche de paysages grandioses et magnifiques, de dures montées sur la Route des glaciers et de longues journées passées sur la Transcanadienne dans les Grandes plaines. Deux mois sous le soleil brûlant ou la pluie battante, de haltes réparatrices dans des campings luxueux ou spartiates, de découvertes culinaires que le cycliste apprécie toujours à l'étape. Les rencontres sont nombreuses qui s'échelonnent le long du parcours, donnant à apprécier le sens du contact des Canadiens et la richesse de leur hospitalité. De Vincent le Québécois avec lequel il partagera six étapes de son périple à Ryo le Japonais venu rallier Victoria à Halifax en remerciement pour l'aide apportée par le Canada au Japon lors de la catastrophe du printemps dernier, en passant par Mathieu le "native" et Pierre Ouellette, le jeune recteur de l'université francophone de Hearst en Ontario, c'est toute une une galerie de personnages portés par l'amitié et la solidarité que Jacques donne à voir : Brandon et son pickup salvateur lors d'une crevaison, Georges et son étonnant musée au milieu de nulle part dans la grande plaine de la Saskatchewan, Linda et sa boite de fraises rafraichissantes "bonnes pour l'énergie", autant de rencontres fortuites qui marquent de leur empreinte ce voyage quasi initiatique.